chaque matin au réveil c’est pareil

j’ouvre les yeux et je me demande pourquoi ?

Que fais je ici-bas, à ce lever du jour

qui me sort de la pénombre de mes rêves

 

 

Tous les jours sont les mêmes

les mêmes gestes, la même rengaine

pas de motivations, rien en prévision

faire du sur place ou quelques pas, je ne fais que cela

 

 

J’ouvre la porte de ma cour, juste pour respirer l’air

où mon chien y fait son tour

Et puis je rentre, pourquoi attendre, je lève les yeux, un bout de ciel

pas de jardin, que deux ou trois jardinières, même les oiseaux ne s’y arrêtent

 

 

J’allume l’ordinateur et me connecte

sur ma boîte à message, que des publicités que je jette direct

Peu d’ami(e)s ou famille m’écrivent

En fait c’est un peu comme dans le réel qui ressemble au virtuel

 

 

Y a les réseaux sociaux où l’on est beaucoup mais seule à la fois

On y écrit et on y partage, mais on n’est pas toujours là pour toi

cela fait trop d’ami(e)s, connaissances  qui sont loin de toi

qui viennent comme moi chercher un peu d’évasion et de réconforts

 

 

La monotonie s’installe et les yeux s’embrument

On voudrait être avec eux prendre l’apéro et rire ensemble

Et tous ces photos de vacances, de ballades en partagent

qui me fait voyager sans profiter de l’instant présent

 

 

Il me manque l’oxygène, la nature, et le soleil

Mes quatre murs ce n’est pas le ciel bleu azur

Et je me dis que je vieillis plus vite que je ne vis

à taper sur mon clavier et je me mets à rêver ou à pleurnicher

 

 

Dans ces conditions quand on n’a plus aucune passion

que le rythme journalier d’être renfermée

que pas une visite pour se changer les idées

que les sorties sont juste des sorties utilitaires

 

 

De voir les autres s’amuser dans des rencontres, des sorties

pendant que la solitude m’envahit de jours en jours

pourquoi me réveiller encore chaque matin.

Que mes yeux alors ne puissent s’ouvrir et me laisse dormir à jamais

 

 

vivre comme un zombie, avancer sans avancer

Vivre n’est pas vivre quand on se prive de l’essentiel

on ne respire plus l’air extérieur, mais l’air ambiant

On ne mange plus par plaisir mais juste pour survivre, mais pourquoi ?

 

 

Qu’est-ce qui me retient encore à parcourir le chemin

Est-ce le manque de courage, ou alors encore une flamme d’espérance

Espérer quoi? Et de Qui?

Je suis juste un automate qui est guidé par une puissance inconnue

 

 

Il vaut mieux que je dorme pour ne plus penser

mais trop dormir et mal dormir est un pas vers la mort

Ai-je peur de la mort? Non je ne crois pas

car ne pas me réveiller je ne le saurais jamais

 

 

©Christiane