• Ce fut une journée ...

     

    Ce fut une journée fuligineuse, ennuyeuse à mourir

    Il  marchait sur ce chemin campagnard, regardant le ciel

    Les nuages  pesaient lourd, l’orage grondait déjà

    Il se pressait le pas avant l’averse

     

    Aperçu au loin l’auberge dans laquelle où  il hébergerait cette nuit

    Arrivé au pas de la porte, il ne fit ni une, ni deux ouvrit celle-ci, la pluie n’avait pas tardé à le rejoindre.

    La pièce était chaleureuse, le plafond était traversé par des poutres en chêne

    Pas grand monde dans le salon d’attente et la salle de séjour

     

    Se sentant perdu dans cet endroit assez lugubre

    Les murs ornés par des trophées de chasses lui donnaient la nausée

    Je déteste  ces abattages d’animaux, ils ne nous ont rien fait murmura –t-il

    Qu’on les laisse vivre tranquilles dans leur milieu naturel

     

    Cela me rendait ténébreux mais aussi en colère

    J’avais juste envie de me rendre dans ma chambre

    Où je pourrais m’attabler et écrire et encore …

    Si seulement derrière la fenêtre la lune m’éclaire

     

    J’aimais pourtant écrire, mais je m’angoissais terriblement

    Il n’y a rien de plus pénible de prendre la plume et d’avoir la tête vide

    Pas d’inspiration, de passion, de sentiments à avouer, à raconter

    Juste de la peur jusqu’à la terreur de m’égarer dans les ténèbres, d’une voie sans lumière

     

    Minuit sonnait déjà à l’horloge, j’étais figé sur cette page blanche

    Pas une encre déposée, comme si le temps se serait arrêté

    J’essayais pourtant de me fondre dans une romance comme par le passé

    Mais même cela, ne retenait mon attirance pour des moments tendres et érotiques

     

    Et pourtant  j’ai connu l’amour, que l’on dit si magnifique

     Cela mériterait des vers rythmiques et des pulsions volcaniques

    Mes yeux larmoyaient sur ce que j’imaginais, mais les mots jamais ne venaient

    Solitude, lassitude d’un vécu bien trop noire

     

    Ma plume ne voulant cracher son venin

    Je pris un verre de whisky en main

    Me noyer dans mon chagrin  et m’endormir jusqu’au matin

    Demain le soleil brillera et me réveillera dès l’aurore

     

    Je reprendrais le chemin de mon destin

    Mon sac sur mon épaule, je marcherai droit devant moi

    Avec comme compagnie un vieux chien  perdu ,au regard tranquille

    La vie est un continuel refrain avec un bagage du passé

     

    Ma route était encore longue, et je risquais encore à ce que je tombe

    Juste mes deux mains et mes bras pour relever et surtout ne pas pleurer, cela ne pleure pas un homme enfin c’est ce que mon père m’avait appris

    Le plus dure était derrière moi et je sais que mon parcours ne fut pas  parfait

    Mais je gardais malgré tout confiance et gardais l’espérance que quelqu’un un jour me lirait

     

    Il arrive des jours et des mois que la page d’un livre, d’un chapitre  reste blanche

    L’histoire parfois peut paraître étrange, mais les anges savent lire

    Même quand il n’y a rien, pas une ligne, pas un écrit

    Car dans l’amour et l’amitié souvent tout est dit, cela se lit dans  les yeux et dans l’esprit.

     

    ©Christiane

     

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