Ton souvenir est comme un livre, mon bien-aimé.
Que je feuillette sans cesse, un récit jamais clos,
Un ouvrage où l'on vit plus intensément, hanté
Par un rêve nostalgique, où l'âme se dépose.
Je désire, convoitant l'impossible en mes vœux.
Enfermer dans un ver nos sentiments précieux,
Graver avec l'art patient des orfèvres,
Une phrase délicate au contour de tes lèvres.
Capturer ces troubles et ces vagues d'émoi
Que ton charme, à chaque mot, propulse en moi ;
Te confier mes désirs, murmurer des flots d'amour,
Sur le golfe de ton épaule où je trouve refuge.
Dire, oh surtout ! Tes yeux doux et tièdes parfois,
Comme une après-midi d'automne, dans les bois,
Dans cette balade où nos mains se frôlent,
Je veux raviver l’écho de ces instants ensoleillés.
En écoutant une mélodie mélancolique,
Qui me rappelle ton essence, douce relique.
Dans un ancien baiser, tu t’es attardé.
Et dans ton lit, je me suis laissé emporter.
©Christiane